Elle était triste, elle nous racontait dans la salle d'attente l'histoire de mort de son bébé qui n'avait vécu que quelques jours après sa naissance, elle ne s'était pas encore rétablie de l'opération césarienne...Nous étions touchées par son histoire, nous avions pitié d'elle, c'était son premier accouchement, sa première bougie qui s'est éteinte rapidement...
Après avoir terminé, les femmes se sont mises à la consoler en priant avec elle et en espérant qu'elle aura très prochainement un autre bébé...
Moi aussi j'étais touchée, mais après je me suis rendue compte que finalement c'était la volonté d'Allah, Lui seul sait pourquoi il a pris la petite fille...Certes, ce n'est pas évident pour les parents, mais en revenant à sourate Al Kahf (chapitre de la caverne) que nous lisons chaque vendredi, et plus précisément à l'histoire du prophète Moussa, nous pouvons déduire que tout est calculé, derrière tout ce qui se passe il y a du bien pour nous quoique cela nous est des fois incompréhensible !
En effet, pour les pauvres qui craignaient que leur bateau soit pris par le roi, Allah a envoyé Al Khaddir pour qu'il abîme une partie de ce bateau, ainsi le dit roi n'y penserait pas...Peut être ces pauvres n'aimeriont pas que leur bateau soit abîmé, mais derrière cela il y avait un bien caché...
De même, pour le petit enfant paraissant innocent, Al Khaddir a dû tuer cet enfant suite à l'ordre d'Allah...Certes, les parents de cet enfant ont regretté la mort de leur cher enfant, mais comme Al Khaddir a affirmé : cet enfant tourmentera ses parents, il sera athée, Allah leur donnera un enfant mieux que lui...
Ces deux histoires suffisent pour nous consoler quand nous passons par des moments difficiles et nous convaincre que derrière tout ce qui se passe -mauvais qu'il soit- il y a un bien caché, seul Allah le plus sage le sait...
20 novembre 2009
19 novembre 2009
(18/n)
Ne vous est-il jamais arrivé de ne pas pouvoir dormir une nuit car un voisin fête le mariage de sa fille ?
Comme si c'était impossible de célébrer une fête en pleine journée, notre société s'est habituée à organiser des fêtes pendant les nuits sans aucune considération de l'entourage....Le groupe musical chante à très haute voix toute la nuit, les invités saisissent l'occasion pour passer une nuit agréable en dansant, la neggafa saisit le micro pour lancer des youyous et répéter "sla o slam" d'un ton aigu, la mariée se réjouit de l'ambiance en voyant tout le monde manifester sa joie...Et le pauvre voisin ne sait comment déguster le calme qu'Allah lui a offert pendant la nuit, qui sait ? peut être qu'il a passé une journée fastidieuse ou qu'un long lendemain l'attend...
Les responsables de la fête ne pensent qu'à leur intérêt : organiser une fête réussie en offrant une occasion aux invités de chanter et danser toute une nuit, ce qui reste n'est pas trop important, d'ailleurs ce ne sont pas les seuls à faire ainsi !
Ce phénomène -souvent récurrent en été- reflète le non respect de l'autre, l'égoïsme et l'absence de conscience...Personne n'en parle, personne n'agit, cela paraît acceptable par tout le monde, c'est normal que la situation reste la même....
Comme si c'était impossible de célébrer une fête en pleine journée, notre société s'est habituée à organiser des fêtes pendant les nuits sans aucune considération de l'entourage....Le groupe musical chante à très haute voix toute la nuit, les invités saisissent l'occasion pour passer une nuit agréable en dansant, la neggafa saisit le micro pour lancer des youyous et répéter "sla o slam" d'un ton aigu, la mariée se réjouit de l'ambiance en voyant tout le monde manifester sa joie...Et le pauvre voisin ne sait comment déguster le calme qu'Allah lui a offert pendant la nuit, qui sait ? peut être qu'il a passé une journée fastidieuse ou qu'un long lendemain l'attend...
Les responsables de la fête ne pensent qu'à leur intérêt : organiser une fête réussie en offrant une occasion aux invités de chanter et danser toute une nuit, ce qui reste n'est pas trop important, d'ailleurs ce ne sont pas les seuls à faire ainsi !
Ce phénomène -souvent récurrent en été- reflète le non respect de l'autre, l'égoïsme et l'absence de conscience...Personne n'en parle, personne n'agit, cela paraît acceptable par tout le monde, c'est normal que la situation reste la même....
(17/n)
En voyant les véhicules circulant à grande vitesse dans les routes, l'on se croira en face d'un peuple qui gère bien son temps et qui ne gâche aucune minute !
18 novembre 2009
(16/n)
Surpris par la nouvelle de ma démission, il m'a appelée pour me présenter dans son bureau :
- C'est vrai que tu as décidé de nous quitter ?!
- Oui Monsieur.
- Bon si tu trouves qu'il y a des problèmes à régler on peut en discuter tout de suite...
- Non il ne s'agit pas de problèmes dans cette société, mais j'ai décidé de changer carrément la carrière.
- Ah bon ! et c'est quoi cette nouvelle carrière?
- Je ferai l'enseignement.
- Ummmm...et ce sera où?
- Je ferai formatrice à l'office de formation professionnelle inchaallah.
- Tu crois que tu seras bien payée comme c'est le cas ici?!
- Non, je vais diminuer le salaire à presque la moitié..
- Waw ! et tu en es convaincue? crois-tu que tu as fait un bon choix?!
- Oui, ça j'en suis sûre. L'argent ne m'importe pas beaucoup, mais je veux exercer un métier que j'aime...
- Ce n'est pas un bon argument, si chacun fait ce qu'il aime il ne sera pas forcément bien payé. Par exemple moi j'aimais le tourisme, mais comme tu vois le poste que j'occupe n'a rien à voir avec le tourisme, ce n'est pas toujours évident de faire un métier qu'on aime...Ici tu occupes un poste très intéressant, et avec l'évolution ton salaire augmentera et tu auras plus de responsabilités, je t'assure que tu as un bel avenir ici..
- Je le sais Monsieur, mais ma décision quant au changement est ferme.
- Bon, à toi de voir...C'étaient juste des conseils, je te souhaite tout le succès que tu mérites là où tu vas.
- Merci Monsieur.
Cette discussion m'a rappelée une attitude similaire quand j'étais en collège, j'avais 13 ans, le professeur de français a demandé à chacun sa carrière envisagée, je n'ai pas hésité à lui répondre avec enthousiasme :"je souhaite être professeur!"...Étonnée, elle m'a appelée pour me demander en chuchotant si j'étais sérieuse, j'ai répliqué avec conviction : "Oui!", puis elle m'a dit doucement : "Écoute, tu es une élève studieuse et brillante, tu mérites un poste plus intéressant que l'enseignement, j'aimerais te voir médecin ou ingénieur", j'ai fait semblant d'être convaincue et j'ai retourné à ma place en silence...Toujours l'idée étant de faire l'enseignement...
En revenant à mon enfance, un souvenir me vient à l'esprit : j'avais cinq ans, on avait un salon vaste, je le considérait ma classe, les oreillers étant mes élèves, je saisissais un bâton et je passais devant chaque oreiller pour lui enseigner les numéros, de temps à autre je frappais un oreiller, je faisais le tour des banquettes et je reprenais sans me lasser...
L'enseignement était un rêve qui m'a accompagnée depuis mon enfance et que j'ai gardé entre mes yeux durant tout mon parcours scolaire...Je suis devenue ingénieur en informatique sans trop aimer le poste d'ingénieur de développement qui reste toute la journée cloué devant son PC, le choix n'était pas le mien mais plutôt celui de l'entourage : "tu es brillante, tu fais sciences maths puis ingénieur"...
Je connais plusieurs personnes qui ne savent pas pourquoi exercent-ils un certain métier et qui se sentent totalement démotivés car ils n'aiment pas ce qu'ils font ou ne font pas ce qu'ils aiment...Et ce n'est qu'après avoir terminé les études qu'ils réalisent qu'ils ne sont pas sur la bonne voie...
- C'est vrai que tu as décidé de nous quitter ?!
- Oui Monsieur.
- Bon si tu trouves qu'il y a des problèmes à régler on peut en discuter tout de suite...
- Non il ne s'agit pas de problèmes dans cette société, mais j'ai décidé de changer carrément la carrière.
- Ah bon ! et c'est quoi cette nouvelle carrière?
- Je ferai l'enseignement.
- Ummmm...et ce sera où?
- Je ferai formatrice à l'office de formation professionnelle inchaallah.
- Tu crois que tu seras bien payée comme c'est le cas ici?!
- Non, je vais diminuer le salaire à presque la moitié..
- Waw ! et tu en es convaincue? crois-tu que tu as fait un bon choix?!
- Oui, ça j'en suis sûre. L'argent ne m'importe pas beaucoup, mais je veux exercer un métier que j'aime...
- Ce n'est pas un bon argument, si chacun fait ce qu'il aime il ne sera pas forcément bien payé. Par exemple moi j'aimais le tourisme, mais comme tu vois le poste que j'occupe n'a rien à voir avec le tourisme, ce n'est pas toujours évident de faire un métier qu'on aime...Ici tu occupes un poste très intéressant, et avec l'évolution ton salaire augmentera et tu auras plus de responsabilités, je t'assure que tu as un bel avenir ici..
- Je le sais Monsieur, mais ma décision quant au changement est ferme.
- Bon, à toi de voir...C'étaient juste des conseils, je te souhaite tout le succès que tu mérites là où tu vas.
- Merci Monsieur.
Cette discussion m'a rappelée une attitude similaire quand j'étais en collège, j'avais 13 ans, le professeur de français a demandé à chacun sa carrière envisagée, je n'ai pas hésité à lui répondre avec enthousiasme :"je souhaite être professeur!"...Étonnée, elle m'a appelée pour me demander en chuchotant si j'étais sérieuse, j'ai répliqué avec conviction : "Oui!", puis elle m'a dit doucement : "Écoute, tu es une élève studieuse et brillante, tu mérites un poste plus intéressant que l'enseignement, j'aimerais te voir médecin ou ingénieur", j'ai fait semblant d'être convaincue et j'ai retourné à ma place en silence...Toujours l'idée étant de faire l'enseignement...
En revenant à mon enfance, un souvenir me vient à l'esprit : j'avais cinq ans, on avait un salon vaste, je le considérait ma classe, les oreillers étant mes élèves, je saisissais un bâton et je passais devant chaque oreiller pour lui enseigner les numéros, de temps à autre je frappais un oreiller, je faisais le tour des banquettes et je reprenais sans me lasser...
L'enseignement était un rêve qui m'a accompagnée depuis mon enfance et que j'ai gardé entre mes yeux durant tout mon parcours scolaire...Je suis devenue ingénieur en informatique sans trop aimer le poste d'ingénieur de développement qui reste toute la journée cloué devant son PC, le choix n'était pas le mien mais plutôt celui de l'entourage : "tu es brillante, tu fais sciences maths puis ingénieur"...
Je connais plusieurs personnes qui ne savent pas pourquoi exercent-ils un certain métier et qui se sentent totalement démotivés car ils n'aiment pas ce qu'ils font ou ne font pas ce qu'ils aiment...Et ce n'est qu'après avoir terminé les études qu'ils réalisent qu'ils ne sont pas sur la bonne voie...
(15/n)
Je me demande pourquoi trouve-t-on souvent des difficultés à ouvrir les emballages des produits marocains?
Qu'il s'agisse d'huile, de sucre, de lait, de boîte de conserve ou d'autres nous devons fournir un effort pour enlever l'emballage, et finalement soit on a mal aux doigts soit la boîte est toute déformée et ne sert plus à rien ! Contrairement aux produits des pays développés, les emballages sont enlevables en toute aisance et l'on sent une volonté derrière leur fabrication de rendre l'utilisation facile au consommateur...
Ceci ne s'arrête pas aux emballages, mais la difficulté est devenue une culture chez nous, on s'étonne quand on trouve que quelque chose est facilitée dans notre vie quotidienne ou qu'un service est fait sans complication et rapidement...on s'est habitué à la difficulté et à la souffrance dans tous les domaines et à tous les niveaux : manque de transport, embouteillage, manque d'équipement dans les écoles, vitres cassées, difficulté d'avoir des papiers administratifs, mal organisation au travail, hausse des prix...et la liste est bien longue....
Pourtant on vit avec, et on fait à notre tour la même chose en mettant des obstacles à d'autres personnes sans qu'on s'en rende compte...et la "chaîne de difficulté" continue...
Si on jette un coup d'oeil sur la vie en occident, on trouvera que tout est facilité, tout est organisé, tout est clair...le citoyen vit en paix et se trouve ainsi motivé pour avancer et aider son pays à aller plus loin...
Peut-on voir un jour notre communauté appliquer ce que le prophète nous a recommandé :"Facilitez et ne rendez pas les choses difficiles"?!
Qu'il s'agisse d'huile, de sucre, de lait, de boîte de conserve ou d'autres nous devons fournir un effort pour enlever l'emballage, et finalement soit on a mal aux doigts soit la boîte est toute déformée et ne sert plus à rien ! Contrairement aux produits des pays développés, les emballages sont enlevables en toute aisance et l'on sent une volonté derrière leur fabrication de rendre l'utilisation facile au consommateur...
Ceci ne s'arrête pas aux emballages, mais la difficulté est devenue une culture chez nous, on s'étonne quand on trouve que quelque chose est facilitée dans notre vie quotidienne ou qu'un service est fait sans complication et rapidement...on s'est habitué à la difficulté et à la souffrance dans tous les domaines et à tous les niveaux : manque de transport, embouteillage, manque d'équipement dans les écoles, vitres cassées, difficulté d'avoir des papiers administratifs, mal organisation au travail, hausse des prix...et la liste est bien longue....
Pourtant on vit avec, et on fait à notre tour la même chose en mettant des obstacles à d'autres personnes sans qu'on s'en rende compte...et la "chaîne de difficulté" continue...
Si on jette un coup d'oeil sur la vie en occident, on trouvera que tout est facilité, tout est organisé, tout est clair...le citoyen vit en paix et se trouve ainsi motivé pour avancer et aider son pays à aller plus loin...
Peut-on voir un jour notre communauté appliquer ce que le prophète nous a recommandé :"Facilitez et ne rendez pas les choses difficiles"?!
17 novembre 2009
(14/n)
La plainte est un art chez nous !
C'est une constatation que j'ai faite dernièrement en examinant nos discussions et le vocabulaire que nous utilisons...La grande majorité (si ce n'était la totalité) de ce ne que nous disons porte des sens négatifs et reflète la vision noire que nous avons envers notre vie quotidienne et notre entourage...Nous ne voyons que la partie négative des choses, nous croyons souvent que nous sommes victimes des circonstances, que c'est la faute des autres, que nous n'avons pas la chance, qu'il n'y a pas d'espoir, que la situation restera toujours la même et que les marocains ne sont pas du tout bons....
Savons-nous que "nous sommes ce que nous pensons"? croyons-nous à la force des idées? pouvons-nous croire que ce que nous vivons est le résultat immédiat de ce qui nous vient à l'esprit?...
Ce n'est pas en critiquant et en blâmant tout le temps que la situation sera améliorée, il vaut mieux d'abord revoir notre langage et notre conception des choses....
C'est une constatation que j'ai faite dernièrement en examinant nos discussions et le vocabulaire que nous utilisons...La grande majorité (si ce n'était la totalité) de ce ne que nous disons porte des sens négatifs et reflète la vision noire que nous avons envers notre vie quotidienne et notre entourage...Nous ne voyons que la partie négative des choses, nous croyons souvent que nous sommes victimes des circonstances, que c'est la faute des autres, que nous n'avons pas la chance, qu'il n'y a pas d'espoir, que la situation restera toujours la même et que les marocains ne sont pas du tout bons....
Savons-nous que "nous sommes ce que nous pensons"? croyons-nous à la force des idées? pouvons-nous croire que ce que nous vivons est le résultat immédiat de ce qui nous vient à l'esprit?...
Ce n'est pas en critiquant et en blâmant tout le temps que la situation sera améliorée, il vaut mieux d'abord revoir notre langage et notre conception des choses....
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